« La biodiversité nous concerne au premier chef car la biodiversité c’est nous, nous et tout ce qui vit sur terre »
écrit Hubert Reeves au début du livre Humanité et Biodiversité.
La biodiversité, c’est quoi ?
La biodiversité, c’est le tissu vivant de notre planète. Nous, humains, appartenons à une espèce qui constitue l’un des fils de ce tissu.
La biodiversité, c’est le tissu vivant de notre planète. Cela recouvre l’ensemble des milieux naturels et des formes de vie (plantes, animaux, champignons, bactéries…) ainsi que toutes les relations et interactions (coopération, prédation, symbiose…) qui existent entre les organismes vivants eux-mêmes et entre ces organismes et leurs milieux de vie.
Nous, les humains, appartenons à une espèce – Homo sapiens – qui constitue l’un des fils de ce tissu.
L’usage du mot biodiversité est relativement récent mais la biodiversité, elle, est très ancienne : la diversité biologique actuelle est le produit de la longue et lente évolution du monde vivant sur l’ensemble de la planète, les premiers organismes vivants connus datant de près de 3,5 milliards d’années.
Trois niveaux interdépendants
La notion même de biodiversité comprend trois niveaux interdépendants, c’est :
la diversité des milieux de vie à toutes les échelles – des écosystèmes des océans, prairies, forêts… jusqu’au contenu des cellules (pensons aux parasites qui peuvent y vivre) en passant par la mare au fond de son jardin ou les espaces végétalisés en ville.
la diversité des espèces qui vivent dans ces milieux, qui sont en relation les unes avec les autres (prédation, coopération…) et avec leurs milieux de vie.
la diversité des individus au sein de chaque espèce : autrement dit, nous sommes tous différents ! Les scientifiques parlent de diversité génétique pour ce troisième niveau.
Deux exemples :
L’Homme …
Une célèbre exposition-événement sur l’Homme, du Musée de l’Homme, avait pour titre « Tous parents / tous différents ».
L’exposition visait à faire comprendre qu’au-delà de leurs différences physiques et culturelles, les hommes appartiennent tous à une même espèce et forment une grande famille puisqu’ils partagent un matériel génétique hérité d’ancêtres communs récents.
Les sols …

Les sols constituent l’un des écosystèmes les plus complexes de la nature : ils abritent des milliers d’organismes différents qui interagissent et contribuent aux cycles globaux qui rendent possible la vie. Cette biodiversité reste peu connue du fait qu’elle est en grande partie invisible à l’œil nu. Or, il y a plus d’organismes vivants dans une poignée de terre que d’humains sur Terre (représente ¼ de la biodiversité de la planète) !
Vulgariser auprès du plus grand nombre les connaissances scientifiques !
Les Atlas de la Biodiversité Communale ou ABC réalisés par Cap Atlantique La Baule Guérande Agglo et par le Parc Naturel Régional de Brière sont des recueils d’un inventaire des milieux et espèces présents sur un territoire donné.
Ils permettront d’étoffer les connaissances scientifiques et de les vulgariser au plus grand nombre. Connaitre notre milieu permettra de le préserver, le valoriser, voire de le restaurer dans des plans pluriannuels.
Les projets communaux ou de Cap Atlantique doivent prendre en compte à chaque décision les enjeux de la sauvegarde de la biodiversité, notre milieu de vie. Ils impliquent l’ensemble des acteurs d’une commune (élus, citoyens, associations, entreprises,.…) et permettent une mobilisation de ceux-ci.
Les indicateurs européens, nationaux ou locaux, nous montrent une dégradation de la biodiversité.
Celle-ci subit la destruction des biotopes, l’artificialisation des sols, la pollution due à l’activité humaine, la prolifération des espèces envahissantes et le réchauffement climatique.
A la lecture de l’ABC de votre commune, vous découvrirez les trésors la biodiversité de votre territoire et vous souhaiterez sans doute devenir acteur de votre milieu de vie.
La biodiversité est un bien commun, qui ne nous appartient pas, mais que nous devons défendre pour le bien de nos enfants, petits enfants …
« Nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants. »
a écrit Antoine de Saint-Exupéry.