Comme partout en France, on voit dans les périphéries de bourgs s’implanter des zones commerciales qui ne contribuent pas à la vitalités des centres-villes, traditionnellement occupés par des commerces plus petits. Cette stratégie de développement est actuellement remise en question.


A l’heure où l’on cherche à avoir des centres-bourgs vivants et proposant un maximum de services de proximité en vue de limiter les déplacements , de redonner une impulsion au lien social et de développer l’activité économique locale, l’installation de surfaces commerciales importantes (*) en périphérie pose question.

Outre la qualité urbanistique de ces zones commerciales qui ne flattent pas toujours les entrées de bourgs, on constate souvent le dépérissement des commerces du centre-ville ainsi qu’une forme de « dépersonnalisation » des rapports commerciaux du fait de la taille des commerces et du nombre de chalands accueillis. De toute évidence, si les commerces ont toujours été un lieu de rencontre ou de convivialité, la qualité relationnelle est facilitée par la petite taille des locaux.

Si les collectivités s’astreignent à proposer une offre de services divers et variés dans les bourgs, cet effort ne peut vraiment aboutir si la partie commerciale déporte trop massivement les usagers vers les zones externes des villes.
Bien sûr, cet équilibre fragile à trouver dépend également de la taille des villes ou quartiers concernés et du nombre de consommateurs à accueillir. Il n’en reste pas moins qu’une forte attente se manifeste pour des zones commerciales moins impersonnelles, et un recentrage sur les bourgs et centres d’activité économique « traditionnels » car la pratique commerciale relève aussi de la culture de chaque territoire et ne se réduit pas à sa fonctionnalité.
Par ailleurs, le petit commerce reste une part importante du panel économique des territoires pour ce qu’il offre d’opportunités d’emplois souples et en capacité d’absorber nombres de profils de commerçants et employés. c’est un secteur dynamique et mouvant, à même de fixer les jeunes sur le territoire.
L’attractivité économique des grandes enseignes reste une réponse pour les ménages les plus modestes, sauf à admettre que tous les niveaux de revenus convergent vers ces commerces et pas seulement les plus faibles. On voit que ça n’est pas seulement le coût des marchandises qui importe mais aussi l’aspect plurielle et massive de l’offre. Face à cette puissance commerciale, comment faire pour développer notre capacité productive et commerciale propre ? Comment soutenir nos activités primaires, dont l’agriculture – sans qu’acheter une production locale ne relève que des ménages les plus aisés ?

Nombre d’urbanistes envisagent les zones de commerce et les centres-villes, non plus comme des lieux réduits à leurs fonctionnalités, mais comme des lieux de vie et d’échanges comme les autres. On voit se développer de nouveaux métiers comme le design urbain et social qui cherche à aménager toutes ces zones de brassage de manière à y créer une atmosphère de convivialité forte : installation de zone renaturées et îlots de fraîcheurs, mini-crèches, zone de restauration commune entre plusieurs commerces accessible à tous, aires de jeux, lieux de culture et de rencontre … De plus, en conciliant loi ZAN et revitalisation, les communes travaillent à renouveler le logement en centre-ville. Cette revitalisation permet de redonner aux centres-villes et bourgs une attractivité résidentielle particulièrement intéressante pour les territoires touristiques comme le nôtre, où le risque d’un centre-ville « éteint » hors des horaires d’ouverture des magasins est réel.

Un exemple de maillage d’aménités urbanistiques intéressant dans une petite ville touristique près de chez nous : La Roche Bernard offre de nombreuses petites rues piétonnières, mini parcs, points de vus variés et lieux de convivialité divers ; cette petite cité a su aussi maintenir une vie intense pour ses résidents grâce à ses marchés et au nombre de ses petits commerces de toute nature, en plus des services autres comme les écoles, le port …

Petite Cite de Caractere Cite d’Art.

* Pour ce qui concerne l’équilibre petits commerces / grandes surfaces, la Commission Départementale d’Aménagement Commerciale (CDAC) statue quant à l’autorisation d’exploiter pour les surfaces supérieures à 1000m² et la tendance n’est pas toujours à la multiplication des grandes surfaces. Voir la revitalisation des centres-bourgs.

la concertation continue jusqu’à fin décembre 2024 sur le site de cap atlantique et en mairie (voir modalités de concertation : comment le public peut contribuer).

Pour consulter chaque article, cliquez sur les liens suivants :

Dossier : CONTRIBUTION DU CODEV AU PROJET D’AMENAGEMENT STRATEGIQUE (PAS) dans le cadre de la révision du SCoT.

La Coconstruction comme outil démocratique

Le Cadre environnemental, réglementaire et géographique du territoire

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  1. Urbanisme et Logement 1-4 : filière de la Construction : vers un pôle d’excellence ?
  2. Urbanisme et Logement 2-4 : parcours résidentiel
  3. Urbanisme et Logement 3-4 : aménagement des zones de logements, proximité des services, mixité fonctionnelle
  4. Urbanisme et Logement 4-4 : les bourgs et centres-villes

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